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« Jusqu'aux extrémités de la terre, vous serez mes témoins »
Sœurs Missionnaires Notre Dame des Apôtres
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 Dernière mise à jour
 le 17 janvier 2024

Mars 2009

Les arbres, symboles de notre vie

L’arbre peut perdre des branches, (JPG)
Se dépouiller, se nouer.
L’important, ce sont ses racines.
Par elles, il puise dans la terre des hommes,
Ce qui lui permet de s’élever vers le ciel.

Même mutilé, même blessé, même dépouillé,
Il garde toute sa beauté, sa noblesse, tragique ou naïve.
Il maintient sa présence,
Il donne sa fraîcheur et son ombre, aux hommes et aux oiseaux.
Ce sont ces réflexions et ces certitudes que se transmettent les arbres,
Quand ils se concertent, à voix basse, dans la brise du soir
.

Ce poème, reçu d’un ami, m’interroge. Connaissons-nous encore nos racines, les vraies, celles qui fondent notre être ? Les protégeons-nous ?

En ce temps où il y a tant de déracinés, de délocalisés, de familles recomposées ou « délogées », en ce temps où les tempêtes déracinent même les chênes centenaires, il y a urgence : cultivons nos racines, ce sont elles qui nous guideront pour garder les yeux levés vers le ciel, vers les valeurs qui durent et savent pétrir des êtres à la fois humains et spirituels.

Ce sont ces racines qui permettent de poser sur l’homme « blessé, abîmé, dépouillé » un regard qui voit sa beauté, son espoir, un regard d’homme vulnérable, un regard d’enfant.

Se transmettre nos certitudes… comme ces arbres, ce n’est pas facile aujourd’hui sans paraître inconscient ou naïf. Car les certitudes s’effondrent si vite dans ce monde en évolution vertigineuse.

Et transmettre suppose un partage, qui va à l’encontre de l’individualisme ambiant. Mais transmettre ensemble nous rend plus forts.

Et le faire à voix basse ? Non pas pour se cacher mais peut-être pour laisser le temps à l’autre de s’extraire de ses bruits et pour exprimer mieux la tendresse.

SÅ“ur Christiana Roussey

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