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« Jusqu'aux extrémités de la terre, vous serez mes témoins »
Sœurs Missionnaires Notre Dame des Apôtres
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 Dernière mise à jour
 le 17 janvier 2024

Graine d’Argentine


Formosa- 14 au 28 juillet 2008

Nous sommes parties rejoindre Sœur Jacqueline et Sœur Monique à Formosa en Argentine. Lieu de vie, d’imbrications culturelles et d’espoir.

Pourquoi nous, ces deux jeunes filles, comment ? La bonne providence, la bonté de SÅ“ur Monique qui nous a ouvert sa porte, sûrement. L’accueil fut chaleureux et les moments là-bas tous intenses. Tout s’y mélange tellement : simplicité, paradoxes, difficultés, beauté. La vie est simple, les personnes que nous croisons ne semblent pas munies de carapaces : les partages ne manquent pas. Ici, on sonne en tapant dans ses mains. Ici, pour montrer son affection, on se serre dans les bras. Simples et vrais, c’est vraiment comme cela que les gens se sont présentés à nous.

Mais les paradoxes s’entrechoquent et interrogent. Les gens ont faim, n’ont pas d’eau potable mais sont tous munis d’un téléphone portable haute technologie, d’une moto achetée à crédit.
De plus, comme de par le monde, nous avons découvert un quartier où la violence, la pauvreté peuvent rattraper le quotidien. SÅ“ur Monique a eu le bras cassé, car en moto un gars l’a frappée avec une barre de fer ; les jeunes de notre âge que nous rencontrons ont déjà deux boulots, un enfant, ne peuvent se permettre de voyager.

On se contente d’ouvrir les yeux et alors, la beauté surgit. Les rires des enfants fusent, les matés (boisson locale) se savourent au-dehors lorsque plusieurs sont réunis.

Qu’avons-nous fait ? Nous avons eu la chance de partager la vie des gens de Formosa. Par notre participation à des processions : leur foi, même si très démonstrative, est forte, et par des après-midi de jeux à volonté avec les enfants. Ceux-ci étaient en vacances, cela ne pouvait pas mieux tomber. Qu’il était bon de leur rappeler que pour jouer, un simple foulard, voire leur seule présence suffit, plutôt que les jeux vidéos dans les cybercafés. En conclusion, nous nous sommes amusées, ils sont tellement vifs et affectueux que la fatigue n’a pas sa place.

La convivialité, le dynamisme… Sœur Monique et Sœur Jacqueline n’en manquent pas car il en faut pour analyser ce quartier, saisir ses besoins, offrir de son temps, de son expérience. Merci de nous avoir accordé ces précieux instants et de continuer ce don de soi à Formosa. On en prend de la graine.

Gaëlle et Cécile

En date du : 7 septembre 2008


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