|
|||
Dernière mise à jour
le 17 janvier 2024 |
Nous contacterLa MissionNouvellesEspace JeunesInstitut NDAConsécrationJusqu’au boutRéseau parrainageEn prièreLes motsBrèveMentionsNos adressesLiens
|
Le message de Soeur Eileen CumminsCentenaire de la mort et de la nouvelle vie dans le Christ de notre fondateur, le Père Augustin Planque. " Souvenez-vous du passé avec gratitude Vivez le présent avec enthousiasme et attendez le futur avec confiance " Jean Paul II Novo Millennio Ineunte Nous avons de bonnes raisons de nous souvenir de notre passé avec gratitude quand nous rappelons le riche et inspirant héritage laissé par notre fondateur Père Augustin Planque. Une vie de courage face à tant de difficultés rencontrées, une vie de prière et de confiance inébranlable dans la volonté de Dieu, une vie de simplicité et de zèle, passionnée pour la Mission. Sa capacité prophétique de lire les signes des temps, de reconnaître les besoins urgents et le courage d’y répondre. Nous rappelons aussi les vies également riches et inspirantes de nos SÅ“urs pionnières qui ont tout quitté et ont répondu à l’appel divin : "Avance au large". Avec courage, confiance et zèle missionnaire elles ont fait face à l’inconnu. Plusieurs d’entre elles ont tout donné, même leurs jeunes vies, afin que d’autres puissent vivre pleinement. Elles ont répondu au grand besoin de leur temps - l’éducation et la formation des jeunes femmes afin qu’elles aussi "puissent se mettre debout et marcher" et se libérer de l’oppression de l’esclavage domestique. Duc in Altum – "Avancez au large" Ces mots ont attiré Pierre, Jacques et Jean à la mission du Christ. Ces mêmes mots résonnent pour nous aujourd’hui comme pour nos SÅ“urs pionnières. Nous essayons d’y répondre avec passion et enthousiasme. "Avance au large" nous invite aujourd’hui comme missionnaires à œuvrer dans ce monde complexe où tant de violences, d’intolérances religieuses, de tensions politiques, de structures injustes mènent à la pauvreté et au déplacement des peuples, où augmentent l’isolement et le nombre de ceux et celles qui sont affligés par le virus HIV/SIDA. Le trafic des femmes et des enfants continue à un taux alarmant. Cette profanation de la dignité de la femme dérange et attire notre attention pour plus de recherche et d’engagement de notre part. "Nous voulons que notre Mission soit incarnée dans le monde d’aujourd’hui et surtout dans ces lieux de fractures." (Conseil plénier 2001, France) Nous sommes unies à nos SÅ“urs qui travaillent aujourd’hui, avec courage et confiance, dans ces lieux de fractures. Que le Seigneur, qui leur a donné la grâce d’une vocation missionnaire, soit à leur côté dans leurs risques et dans leur engagement pour être la voix prophétique et la présence au milieu d’un système d’oppression et d’injustice. Que Marie qui a été debout au pied de la Croix leur donne le courage, la foi, la compassion et le zèle missionnaire pour continuer comme femmes missionnaires inébranlables et "mises à part" pour faire avancer le Royaume de Dieu. Au cours de l’année 2005, 25 missionnaires ont payé le prix ultime de leur vie– tous et toutes d’une manière ou d’une autre ont dénoncé l’injustice sur les places publiques et ont essayé de libérer les exploités. La Croix est le centre de notre vie quotidienne.Nous ne pouvons y échapper, que ce soit dans notre champ missionnaire, ou dans la communauté ou en nous personnellement. La Croix est toujours là . Il y a aussi la croix de la maladie imprévue, de la vieillesse, de la perte de nos forces que nous sentons dans notre corps et dans notre cÅ“ur… C’est une part indispensable de notre vie de femmes consacrées. Elle nous entraîne sur le même chemin que Jésus a entrepris pour faire la volonté de Dieu. Elle nous place près de Marie au pied de la Croix attendant avec Espérance le troisième jour - la présence du Christ ressuscité. "La consécration, sacrifice total et holocauste parfait, est la manière que leur a suggérée l’Esprit pour revivre le mystère du Christ crucifié, venu dans le monde pour donner sa vie en rachat pour une multitude et pour répondre à son amour infini". (Repartir du Christ, N° 27) La Mission aujourd’hui : La Mission est une question complexe. Sans aller loin dans la théologie de la Mission, il suffit de dire que c’est surtout : être avec… partager avec… dialoguer avec… trouver ensemble des chemins d’annonce de l’évangile… collaborer avec… se déplacer continuellement vers des lieux où il y a un plus grand besoin de témoigner du Christ… un témoignage de vie plus que de paroles… "Une rose n’a pas besoin de parler, elle exhale tout simplement son parfum" (Gandhi). C’est aussi une conversion personnelle, tout comme la femme Samaritaine au bord du puits, qui a fait l’expérience personnelle de Jésus (Jn. 4) et qui est partie en hâte dans son village qu’elle a évangélisé dans son entier. Avec un cÅ“ur transformé nous pouvons être partout et en tout temps des missionnaires même dans nos propres communautés. C’est aussi une transformation graduelle du monde où les valeurs du Royaume peuvent être reconnues et valorisées. C’est aussi une recherche plus profonde, pour essayer de découvrir le chemin approprié "d’aller vers…" c’est d’être en mouvement, toujours en marche … Nous nous souvenons d’Abraham qui "est parti, qui se mit en route" pour une terre lointaine. Et Marie, qui "partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse" et tout récemment Mère Teresa de Calcutta qui continuellement se déplaçait là où il y avait de grands besoins. C’est aussi traverser les diverses frontières, qui ne sont pas seulement géographiques mais aussi sociales et culturelles. C’est "connaître et aimer Dieu pour le faire connaître et aimer". Notre fondateur, Père Augustin Planque disait : "Je vis seulement pour les Missions." La Mission d’aujourd’hui n’est pas une question de : faire pour…, d’apporter à …, d’avoir toutes les bonnes réponses, d’être supérieure à … José Cristo, CMF, dans son article "la Mission, une clef pour comprendre la vie Consacrée d’aujourd’hui" nous dit : « Sans une conscience missionnaire forte, l’église et la vie consacrée n’ont aucune signification, aucune raison d’être… » Programme d’Activités pour honorer le Père Planque : L’annonce du Verbe est née de la contemplation : "L’avenir de la mission dépend pour une grande mesure de la contemplation. Le missionnaire, s’il n’est pas un contemplatif, ne peut annoncer le Christ d’une manière crédible. Il/elle est témoin de l’expérience de Dieu et doit pouvoir dire comme les Apôtres : " Ce que nous avons contemplé…, le Verbe de vie…, nous vous l’annonçons." (RM 91) Les programmes d’activités dans les Provinces/Districts mettent l’accent sur notre identité NDA, notre charisme et la promotion des valeurs du Royaume. Ce bouquet spirituel confectionné à l’occasion de son centenaire, fera sûrement plaisir à notre fondateur. Aujourd’hui, à partir de notre propre expérience vécue parmi les gens, nous découvrons une grande faim - une "faim spirituelle" qui n’est pas de l’ordre de conférences ou de la multiplicité des activités dans l’Église, mais plutôt la faim d’un espace et d’un temps contemplatifs, pour la libération intérieure. Il y a une tendance à l’activisme pour faire face à la prédominance économique. Que nos communautés puissent fournir cet espace et ce temps contemplatifs où les gens peuvent venir se retrouver, se reposer pendant quelques temps, trouver ce Dieu caché dans leur réalité, dans leurs vies parfois stressantes ou brisées ! "Donne-moi à boire" (Congrès Vie Consacrée, 2004). Pouvons-nous, aujourd’hui, identifier cette grande soif dans les gens qui nous entourent ? De ceux et celles qui cherchent la guérison intérieure ? La Communauté est une Mission : "La vie de communauté a une valeur en elle-même comme mission. Chaque communauté a le devoir d’évangéliser et la meilleure évangélisation est le témoignage d’une communauté composée de personnes de différentes cultures, générations et tendances idéologiques. Plusieurs de nos communautés sont maintenant multiculturelles et multiethniques. Elles sont un puissant témoignage du Royaume de Dieu comme témoins de réconciliation et de paix dans des pays divisés par les luttes ethniques et les écarts économiques, offrant souvent une présence pacifique dans des situations très dangereuses." (Congrès vie Consacrée 2004) Durant le Conseil Plénier 2004 au Liban, le Père Odou a insisté sur trois points importants qui doivent attirer notre attention :
Cela nous invite à :
Durant cette année, nous pourrons peut-être prendre le temps d’observer la qualité de notre vie en communauté, la profondeur et l’authenticité de nos relations interpersonnelles et voir comment notre communauté continue à être un moyen d’évangélisation. Le Père Planque avait aussi ses moments de fatigue et découragement : J’ai entendu une homélie donnée sur le Père Augustin Planque et j’ai été surprise dans le bon sens, car j’avais toujours pensé que le Père Planque était l’homme fort qui rarement s’était senti fatigué ou vaincu par les épreuves de la vie quotidienne. Je partagerai avec vous quelques pensées de ce texte : "Père Planque est l’homme du courage quotidien, fidèle à simplement continuer l’Å“uvre de Brésillac sans apporter du nouveau. Il était fidèle dans la mission reçue, patient dans les épreuves, de la vie donnée au Seigneur dans les moindres détails. Courage, fidélité, patience, don de soi au Seigneur, à la mission, découvrant la volonté de Dieu dans toutes les circonstances, la prière et la simplicité caractérisent sa vie entière. Et il nous est bon de ré-entendre les conseils que le P. Planque répétait à ses missionnaires, hommes et femmes. Ayez une volonté énergique et vous surmonterez les difficultés. Faites avec dévouement l’Å“uvre de Dieu Une patience persévérante vient à peu près toujours à bout d’amener tout à bien… Pour moi, je ne vis que pour les missions. Il avait l’humilité de reconnaître ses limites. Au début je l’imaginais comme un lutteur infatigable qui ne manifestait jamais ses découragements. J’ai découvert que cet homme si fort n’a pas caché aux autres ses faiblesses et ses découragements. En 1864 à l’âge de 38 ans il a écrit aux confrères du Dahomey (République du Bénin) "je suis desséché jusqu’au fond de l’esprit par les mille et un soucis qui m’assiègent à droite, à gauche, par devant et par derrière. " En 1868 à l’âge de 42 ans il écrit au Père Bouche, "J’avoue que mon métier de quêteur ne m’a jamais autant pesé. Il faut pourtant faire ce que le Bon Dieu veut et s’en remettre à sa garde." En 1870 à l’âge de 44 ans il écrit au Père Cloud : "Bientôt mes forces se refuseront totalement à la vie de quêtes perpétuelles à laquelle je suis condamné pour trouver le pain quotidien de la communauté. Une seule chose m’a soutenu dans cette occupation si diamétralement opposée à mes goûts et à mes aptitude s : ce fut la pensée de la volonté de Dieu." Vivre pour Dieu, vivre pour la mission de Dieu, se fatiguer pour les autres…C’est un programme inépuisable qui comble une vie et la rend belle. Bien sûr, nous sommes incapables de réussir cette tâche. Nous pouvons seulement faire comme le P. Planque : essayer de faire ce que Dieu nous demande de faire et lui laisser tout le reste. (L’homélie a été donnée par Père Paul Chataigné, Sma, en août 2005) Marie modèle de l’église missionnaire : Finalement je me tourne vers Marie notre mère, modèle de l’Église Missionnaire et notre modèle comme SÅ“urs de Notre Dame d’Apôtres. La prière et la contemplation de Marie étaient constantes dans sa vie. Elle a aussi cherché continuellement la volonté de Dieu dans sa vie. Elle a gardé comme un trésor et dans le silence de son cÅ“ur, la Parole de Dieu.
Que notre Fondateur nous aide à vivre cette année bénie et spéciale dans un esprit de Foi, de Prière, d’Espérance, de Joie et de Dynamisme Missionnaire. Père Augustin Planque, priez pour nous. Rome, Août 2006, Eileen CUMMINS, NDA, Supérieure Générale |