Continent
« Jusqu'aux extrémités de la terre, vous serez mes témoins »
Sœurs Missionnaires Notre Dame des Apôtres
Continent
 
 Dernière mise à jour
 le 17 janvier 2024

MAINGARA - Tchad

Crée en 2004, Maïngara (banlieue de Sarh ) est un Centre de soins crée par le Forum Diocésain, pour les malades porteurs de VIH. Il a été donné aux SÅ“urs de N.D. des Apôtres de Sarh . Actuellement, une SÅ“ur médecin NDA : Martha Agbedo, Nigeriane en est responsable.

(JPG) MAINGARA continue d’être un lieu d’espoir pour beaucoup de malades sidéens chroniques qui ne trouvent pas dans les structures publiques les aides nécessaires à leur santé fragile. Chronique veut dire quelque chose qui dure dans le temps et qui rend les personnes de plus en plus dépendantes ; Si elles continuent ainsi longtemps, si elles ne trouvent pas de soutien, si elles n’ont pas d’énergies intérieures suffisantes, ces personnes peuvent se laisser aller au découragement, abandonner les soins, vivre mal la relation avec la maladie et la vie.

Ce qu’on a toujours voulu vivre à Maïngara depuis le début de notre activité en janvier 2004, c’est aider ceux qui sont touchés par cette maladie, à accueillir toujours "la vie comme un cadeau" même quand il y a une grande fatigue et qu’il faut accepter ses limites.

Ce Centre est né parce qu’il n’existait pas dans la région de structure capable de faire front contre la pandémie de SIDA qui se répandait. Ce Centre a été voulu par l’Évêque du lieu, Mgr. Edmond Djitangar, à la suite d’une décision prise pendant le Forum Diocésain, et pour répondre à une demande des chrétiens réunis. Il a y eu une longue période de sensibilisation de base dans tout le Diocèse où on a essayé d’éduquer les gens à mettre toute leur attention sur cette maladie. Animateurs et accompagnateurs, se sont formés à cette vive attention pour arriver la prévention, surtout chez les jeunes, les plus vulnérables.

Maïngara a continué à grandir : aujourd’hui il dispose, en plus des dispensaires, d’un laboratoire disponible 24 h sur 24, de services de radiographie et échographie, d’une salle de 20 lits pour l’hospitalisation et de 3 salles de 3 lits pour les tuberculeux lorsqu’ils sont contagieux. Mais il nous faudrait plus de place parce que souvent, nous avons des malades couchés sur une natte ou un matelas par terre.

La fleur de notre centre est le programme de prévention de la contagion mère-enfant chez les mamans porteuses du virus HIV. Si l’enfant est suivi correctement, il peut naître sain et nous pouvons nous vanter de bons résultats dans ce domaine. Nous disposons d’une salle d’accouchement, mais le rêve est d’avoir une vraie maternité.

Le Centre a un Service Social qui pourvoit aux repas pour les malades hospitalisés, il se charge aussi des enfants nés de mère séropositive qui ne peuvent allaiter leur enfant ainsi que des enfants dénutris. Pour ces enfants là, nous avons un projet d’enseigner comment soigner et prévenir cette malnutrition avec des produits qui se trouvent dans le pays. Une autre activité importante du Centre est l’accompagnement et l’aide aux orphelins d’un ou de deux parents, souvent confiés aux grand-mères âgées ou à une tante ayant un peu de ressource et une famille. A ces enfants nous offrons la possibilité de fréquenter l’école élémentaire et en réglant une petite scolarité, d’avoir uniforme, livres et cahiers. Aux plus nécessiteux nous pouvons assurer le petit déjeuner du matin. Tout ceci a pu se réaliser grâce à la communauté chrétienne, à l’appui de notre Evêque, à la confiance des autorités sanitaires et grâce à tant d’amis et de bienfaiteurs qui nous ont soutenus et nous soutiennent encore.

Sans cette solidarité qui n’a pas de frontière, Maïngara ne pourrait plus vivre

(JPG)