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« Jusqu'aux extrémités de la terre, vous serez mes témoins »
Sœurs Missionnaires Notre Dame des Apôtres
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 Dernière mise à jour
 le 17 janvier 2024

Au Liban



Sommaire :
-Françoise et Odile, de la Province d’Afrique francophone
-À Raouda
- L’Église du Liban
- La collaboration avec les laïcs
- Autres apostolats au Liban

Site NDA Liban

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Françoise et Odile, de la Province d’Afrique francophone

Sous la cendre, des étincelles de lumière

Voici 17 semaines que nous sommes au pays des cèdres. Il est donc temps de vous donner de nos nouvelles.

Notre arrivée dans la province du Liban est une réponse à l’attente de nos sœurs du Liban. Depuis septembre 2005, la communauté de Kab-Elias accueille Françoise, et celle de Raouda à Beyrouth Odile.

Françoise
Je suis bel et bien à Kab–Elias qui signifie « tombe d’Elie ». Toute la région de la Bekaa est montagneuse ; la neige est régulièrement au rendez-vous car c’est présentement l’hiver. Je suis inscrite en Education à l’université de la Compagnie de Jésus de Tanail situé à 50 Km de ma communauté. Ces études s’étendent sur 3 années. Malgré les difficultés de langue et de culture, j’établis de bonnes relations avec les étudiantes car nous sommes appelées à faire des travaux de recherche ensemble. J’ai été dispensée cette année des cours de didactique de la langue arabe mais l’an prochain j’y serai contrainte. Les autres cours sont donnés en français mais les professeurs parlent beaucoup en arabe. Toutefois je prends des cours d’arabe deux fois par semaine au collège NDA de Kab–Elias où vit ma communauté.

Ma communauté compte 7 sÅ“urs. L’activité principale est l’éducation, au sein du complexe scolaire qui s’étend de la maternelle à la terminale. J’y ai déjà fait un stage de trois mois. Les sÅ“urs s’occupent de la formation spirituelle des élèves à travers la catéchèse et les retraites. Pendant la semaine missionnaire, j’ai eu à parler aux élèves de la mission en Afrique ; mais la grande partie de mon temps se passe à l’université.

Odile
Je suis dans une communauté de 5 sÅ“urs dont 3 Libanaises 1 Française et moi. Juste au dessus de nous se trouve la maison provinciale ; c’est pour cela que nous sommes appelées communauté du collège. Il y a donc le collège NDA tout près de la maison qui compte plus de 1730 élèves. Trois sÅ“urs de la communauté sont engagées dans l’école. J’ai déjà passé un temps de stage dans les petites classes. J’y prends aussi les cours d’arabe durant mes périodes creuses.

Je suis des cours en Sciences de l’Education à l’université St Joseph des Jésuites, pour trois années scolaires. Pour le moment les études marchent bien, et je tâche d’établir de bonnes relations avec les étudiantes. J’ai choisi comme matière optionnelle la théologie de l’icône à l’ISSR (institut des sciences sociales et religieuses), qui se trouve dans la même faculté. C’est une découverte pour moi et c’est aussi le lieu de rencontres entre plusieurs Instituts religieux.

Enfin nous pouvons dire que c’est une expérience exceptionnelle que nous vivons, car nombreux sont ceux et celles de nos frères et sœurs Libanais qui s’étonnent encore que parmi les Africains il puisse y avoir des Religieuses.

Nous sommes heureuses avec nos sÅ“urs. Nous profitons de ce mot pour leur redire notre amour fraternel et nos remerciements. Que Dieu conduise NDA : un seul Institut, un seul Corps qui, malgré la diversité de ses Provinces, cherche à vivre le même esprit.
En voici un beau témoignage :

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Le 27 décembre dernier, les sÅ“urs de Raouda (la maison provinciale et la communauté du collège) ont eu l’inspiration divine d’inviter des Africaines qui travaillent comme femmes de ménage dans les familles à Beyrouth. Ce fut une quête pénible à la recherche des hôtes. Car les employeurs sont très réticents quant à les laisser sortir de peur que le contact avec d’autres, suscite une révolte chez les employées. Tout compte fait, les soeurs ont pu réunir une dizaine d’Africains dont 7 jeunes femmes et 3 hommes de plusieurs nationalités (Bénin, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Sénégal, Togo). Tout a été mis en Å“uvre pour la réussite de cette journée. Après les avoir accueillis, nous avons pris le temps de partager avec eux ce qu’ils vivent dans leur travail, dans un climat de confiance. Ensuite, nous sommes passés à la salle à manger ou nous attendait un bon repas de Noël. Les jeunes femmes étaient très émues, car elles n’en revenaient pas d’être accueillies à la même table que les sÅ“urs Libanaises. Vers la fin du repas, chacun était invité à tirer une parole Biblique comme message de Noël. Il y avait aussi des numéros correspondants à un cadeau symbolique que chacun a emporté. A la fin du repas, nous avons échangé les adresses afin de rester en contact avec chacun d’eux. Puis, ils sont rentrés tous heureux et forts de cette parole de sÅ“ur Marie Charbel : « SÅ“urs de Notre Dame des Apôtres, nous avons été fondées pour l’Afrique. Nous représentons de ce fait votre famille ici au Liban. »

Vos sœurs Odile et Françoise, mars 2006

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À Raouda

Sœur Marie-Claude Sohier travaille dans l’école, pour l’enseignement du français

J’ai été envoyée au Liban pour l’enseignement du français au collège, sans l’enseigner moi-même. La première année, j’ai essayé de donner un petit coup de pouce dans les cycles primaire et complémentaire, puis les deux années suivantes en primaire et préscolaire. Cette année, je me cantonne au préscolaire.
Ce cycle comporte les 3 sections maternelles, petite (5 classes), moyenne (6 classes) et grande (6 classes), soit 17 classes ! Je fonctionne avec deux responsables. IL est important que les premières années, l’on insiste sur le langage en français particulièrement - l’enfant capte si vite quand il est petit–.
Je soutiens donc les jardinières dans leurs efforts et je recherche les documents dont elles ont besoin : contes, comptines ...en lien avec le thème traité en classe. Mais surtout, je fais appel à une conseillère pédagogique du C.C.F.(Centre culturel français) et ensemble nous programmons une formation étalée sur l’année. Corinne - c’est son nom - est absolument formidable et elle dynamise tout le monde. Y compris quelques jardinières ou maîtresses des petites classes de Beit- Eddine et de Salima.
Thèmes traités : activités langagières, jeux mathématiques, graphisme, initiation aux sciences, rituel du matin, littérature enfantine etc. Nous nous retrouvons ainsi une trentaine d’enseignantes, le vendredi après-midi, deux fois par trimestre. Très apprécié ! J’assure aussi ce que j’appellerais "le service des valises pédagogiques", livres, albums ... empruntés au C.C.F., recherche, distribution, récupération, en lien avec la bibliothécaire qui peut demander des ouvrages particuliers : tout ceci pour favoriser la lecture au collège. Une langue de plus est une richesse en plus. Autrement, je n’ai pas d’apostolat direct, la catéchèse étant assurée en arabe par des prêtres maronites. Le sens de ma présence ici est d’essayer de vivre l’internationalité. Ces trois dernières années, j’étais seule étrangère dans la province du Liban. Sont arrivées, à la rentrée dernière, deux de nos jeunes sÅ“urs africaines pour une formation : l’une à Kab-Elias, l’autre à Raouda. Le visage N.D.A. est plus international ! Marie-Claude

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L’Église du Liban

cherche la nouveauté dans la fidélité au Christ et à ses traditions… elle réclame sans cesse la liberté… elle pratique le dialogue interreligieux afin de rapprocher les mentalités et de diminuer les divergences.

Alors elle pourra réaliser la réconciliation et favoriser la convivialité promouvoir la justice, la charité et le pardon réciproque faire l’unité dans la pluralité par tout le peuple libanais, qui, nous l’espérons, « poussera comme un palmier et grandira comme un cèdre du Liban (Ps 92) » SÅ“ur Magdalis Yamine, provinciale du Liban

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La collaboration avec les laïcs

Point de Rencontre n° 63 (extraits)

Si l’école de Kab Elias compte 50% de chrétiens et 50% de musulmans, Raouda est une école à majorité chrétienne. La plupart des collaborateurs et collaboratrices sont d’anciens, d’anciennes élèves. La tradition et l’esprit NDA sont frappants dans ces deux écoles tenues par les sœurs et qui offrent à la société un enseignement et une éducation de qualité.

Les responsables de service sont des laïcs bien motivés ; ils coordonnent le travail dans chaque cycle et collaborent avec leurs collègues à la bonne marche de l’école et à son bon esprit.

Certains de ces laïcs engagés, inspirés par le Père Augustin Planque, sont en train de former la famille NDA laïque, qui reflètera le visage et les objectifs de la famille religieuse NDA.

Madame Claude Elchaer Chkeir : « Grande est notre responsabilité en tant que baptisés : elle consiste à manifester la présence visible du Christ dans notre existence, à travers l’engagement quotidien et la cohérence avec l’Évangile dans tous les choix concrets. Notre mission sera facile si nous sommes des communicateurs d’amour au milieu des événements souvent marqués par la logique de l’égoïsme et de la violence. »

Les sœurs s’occupent des mouvements de jeunes et de la catéchèse dans nos écoles ainsi que dans l’école publique de Lebaa. Le suivi et la formation des catéchistes font partie de leurs soucis.

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Autres apostolats au Liban

Le GAM (Groupe d’Animation Missionnaire) fondé par les NDA et l’équipe d’animation missionnaire et vocationnelle renforcent le souffle missionnaire et participent à la Mission universelle de l’Église.

Des sœurs font du travail social auprès des prisonniers à Beyrouth et à Kab-Elias et auprès des handicapés de Kafaat-Hadath.

La présence des sœurs dans les villages de Lebaa et de Beit Eddine, une présence qui témoigne du Christ, suscite l’espérance et le goût de vivre malgré les difficultés et les conséquences de la guerre. À Beit Eddine, l’école compte environ 165 élèves, dont 155 druzes.

Grâce au service des sœurs auprès des non-chrétiens, à Salima, de nombreux déplacés chrétiens sont actuellement sur le chemin du retour. La présence des sœurs est une sécurité et une espérance pour les villages chrétiens et druzes.

À Montana, par leur vie de prière et de contemplation, par leurs maladies et leurs souffrances offertes, par leur souci missionnaire, la communauté des sœurs âgées est une bénédiction pour la province et pour l’Institut.