Mars 2006

« Ce que Yahvé réclame de toi, rien d’autre que d’accomplir la justice, d’aimer la bonté et de marcher humblement avec ton Dieu. » (Mi 6,8)
Il est important de réentendre cette parole du prophète Michée en ce début de Carême. Y a-t-il un plus beau programme de conversion, de marche à l’étoile en cette période de l’année ?
« Accomplir la justice », autre manière de vivre la septième béatitude : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Mt.5,9) Dieu seul est le Juste par excellence, mais l’homme créé à l’image de Dieu est appelé à faire Å“uvre de paix dans son milieu de vie, en famille comme au travail, pour devenir, chaque jour davantage, fils de Dieu.
« Aimer la bonté », autre expression de la deuxième béatitude : « Heureux les doux, car ils possèderont la terre » (Mt5,4). La douceur rayonne par la bonté. N’est-ce pas celle qui irradiait le visage du Christ et qui attirait les foules à lui. Tout son être n’était que bonté, comme une force qui sortait de lui et les guérissait tous.
« Marcher humblement avec ton Dieu ». C’est tout simplement l’accomplissement de la première béatitude : « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des cieux est à eux » (Mt5,3). L’humilité et la pauvreté de cÅ“ur sont comme deux sÅ“urs jumelles qui ouvrent au pèlerin les portes du Royaume de l’Amour.
Le temps de carême n’est-il pas une occasion privilégiée pour tenter de répondre à cette invitation : vivre, dès ici bas, la force vitale de l’amour, en pratiquant la justice, en aimant la bonté pour marcher en présence de Dieu. C’est l’avant-goût du Royaume Céleste.
Soeur Marie-Claire Charles
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