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« Jusqu'aux extrémités de la terre, vous serez mes témoins »
Sœurs Missionnaires Notre Dame des Apôtres
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 Dernière mise à jour
 le 17 janvier 2024

Mai 2006

(JPG) Des nouvelles tendues nous parviennent d’un peu partout. Récemment, du Tchad, de l’Égypte, du Nigeria, de la Côte d’Ivoire et de France. Nous y sommes d’autant plus sensibles que nous y sommes présentes ; cela ne veut pas dire que tout va bien ailleurs.

Si vous avez une sÅ“ur ou une cousine à l’étranger, et que le pays où elle se trouve occupe soudainement les médias, vous vous sentez proche alors de toute la population, vous priez pour que la paix se reconstruise, vous lui demandez ce que vous pouvez faire pour elle, vous l’inondez de mails ou de coups de téléphone. En tous cas, vous avez besoin de vous « rapprocher ». Et vous pensez à tous les autres pays où les gens vivent dans l’insécurité, dans le mépris de leurs droits élémentaires.

Pourquoi s’étonner alors que la vie missionnaire nous pousse à une si grande solidarité avec les populations, où que nous soyons ? Nous sommes attentives aux analyses sociopolitiques, aux prévisions, aux chiffres. Nous sommes surtout habitées par les visages que nous y avons rencontrés, par les personnes dont on nous a parlé.

Un animateur de la radio voit son collègue journaliste arrêté parce qu’il s’est prononcé sans ambages. Des projets sont compromis. L’angoisse se propage à la vitesse des armes et des nouvelles. Le spectre de la guerre, du terrorisme reprend ses habits sombres. On le voit de loin.

Pourquoi s’étonner que notre mission soit de tenir bien haut la flamme de l’espérance ? Loin des naïvetés, des indifférences. Mais par la force de la prière, d’un courrier, d’une interpellation. Par un engagement au coude à coude avec les personnes. Par l’appel à rester. Par la foi née de l’amour. Dieu a tant aimé le monde, Dieu n’a pas fini d’aimer le monde. Dieu veut mon cÅ“ur, votre cÅ“ur, pour aimer le monde, pour y tenir en tenue d’espérance.

Sœur Marie-Hélène Robert